lundi 11 août 2008

Crépuscule

Je ne puis résister à la mélancolie
De la feuille qui tombe et du jour qui s’en va ;
A ce moment, en moi quelque chose se plie,
Quelque chose de fier qui souffrit et rêva.

Cette feuille qui tombe et qu’à jamais oublie
L’arbre, auquel tout à l’heure un souffle l’enleva,
Ce jour déjà mourant qui lutte et s’humilie
Comme un proscrit blessé que le ciel réprouva,

Cette feuille, ce jour, cet oubli, tout m’attriste.
Une seule pensée en mon esprit subsiste,
Qui me dit : C’est hiver ! qui me dit : C’est la nuit !

Demain, cieux et forêts rajeuniront encore…
Mais à la feuille morte, à l’heure qui s’enfuit,
Hélas ! qui parlera de printemps ou d’aurore ?…


Octobre 18…


Louisa Siefert, Rayons Perdus ,"Crépuscule"

La naissance d'un jour

Tout était noir, sombre, les ombres régnaient en maître. C'était la loi du froid et de l'angoisse. Soudain apparurent, derrière une montagne, de fins rayons rayons clairs et vifs. Ils amenaient la chaleur, la lumière, ils rassuraient les êtres perdus et désespérés. Mais les ombres ne se laissaient pas faire, il y eu combat pendant quelques heures, des nuages noirs recouvrant les fils d'or et des trouées lumineuses perforant la toile noire. Cela donna lieu à un magnifique spectacle dans lequel apparaissaient des traînées orange, roses, violettes, turquoise comme un feu d'artifice empli de vie. Les ombres finirent par se retirer, laissant place à la lumière. Elles se retirèrent vers l'ouest, partant conquérir de nouvelles contrées. Pendant ce temps la lumière imprégnait chaque brin d'herbe d'un nouveau souffle de vie, réveillant le monde endormi. Mais ce n'était que partie remise: les deux parties savaient bien que ce soir ce serait les ombres viendront étendre leur emprise sur cette partie du monde et que demain matin un nouvelle altercation grandiose aurait lieu. Ainsi s'est établie la naissance du jour et cela dure depuis plusieurs milliers d'années.